J’ai

l’honneur et le réel plaisir d’animer un conseil d’administration qui exerce un devoir de surveillance des activités d’une société d’État qui, au cours de la dernière année, a reconnu son mandat parlementaire, réduit ses frais de gestion, réussi un examen spécial du vérificateur général, revitalisé sa structure d’organisation, accueilli une nouvelle directrice générale, provoqué l’achèvement d’une entente internationale de coproduction pour l’aide au développement cinématographique, soutenu des ventes et des ententes à l’étranger pour près de 152 millions de dollars, sans oublier les milliers de contacts qu’elle a maintenus dans l’une des industries les plus fascinantes au pays. Bienvenue chez Téléfilm Canada! Les lignes qui suivent font état des principaux dossiers qui ont occupé les membres du conseil au cours de l’année 2009-2010.

Téléfilm et sa mission

Même si l’exercice paraissait théorique au départ, les membres du conseil ont analysé le mandat parlementaire qui définit la raison d’être de Téléfilm Canada (Téléfilm). Cette revue leur a fait reconnaître, apprécier et partager toute l’étendue de la mission de Téléfilm qui est de favoriser et d’encourager le développement de l’industrie audiovisuelle au Canada, laquelle englobe le long métrage, la télévision et les médias numériques.

Dans cette visée, le conseil entend soutenir toutes les initiatives qui permettront à l’organisation d’assumer pleinement son mandat et de faire valoir sa pertinence auprès des partenaires politiques, économiques et culturels de l’industrie.

Téléfilm et ses budgets

Je me joins aux membres du conseil pour remercier l’honorable James Moore, le ministre responsable de Téléfilm, d’avoir préservé les budgets de l’organisation pour l’exercice 2010-2011. Dans le contexte économique actuel où plusieurs organismes publics sont soumis à des compressions, le fait mérite d’être souligné.

Téléfilm et son organisation

Les changements apportés à la fin du dernier exercice, de même que le mode de fonctionnement du tout nouveau comité de direction au cours de l’année 2009-2010, ont redynamisé la structure d’organisation de Téléfilm et lui ont rendu toute son efficacité. Le personnel d’encadrement et les employés participent davantage aujourd’hui aux prises de décision importantes de l’organisme. De cette manière, les besoins de l’industrie sont identifiés, communiqués, compris et, le cas échéant, satisfaits de manière plus efficace, plus rapide et plus directe.

Téléfilm et sa gouvernance

Téléfilm est à l’heure actuelle une organisation bien gouvernée, pourvue d’un conseil d’administration compétent et dévoué, d’une structure d’encadrement efficace, et d’employés qui démontrent un enthousiasme palpable au travail. Les commentaires de nos clients, au premier chef les artisans de l’industrie, confirment cette évaluation par des degrés élevés de satisfaction relativement à nos expertises et à nos services.

Mais il y a plus.

Chaque année, Téléfilm fait l’objet d’un examen du vérificateur général du Canada. Cependant,
la Loi sur la gestion des finances publiques prévoit que les sociétés d’État du Canada doivent se soumettre à un examen spécial plus complet et plus rigoureux tous les dix ans. Au cours de 2009-2010, ce fut au tour de Téléfilm de subir le traitement et le patient s’en est fort bien tiré puisque l’examen n’a relevé aucune lacune importante dans sa gestion. Au dire même du représentant du vérificateur général, de tels résultats sont exceptionnels pour une société qui en était à son premier examen spécial.

Dans cet esprit de saine administration des finances de l’organisation, il n’est pas banal d’observer que le ratio des frais de gestion des programmes administrés par Téléfilm est passé de 7,2 % à 6,1 % au cours de l’année 2009-2010.

Téléfilm et sa direction

Il est rassurant de constater que la personne responsable au premier chef de ces excellents résultats, M me Carolle Brabant, alors directrice de l’Administration et des Services d’entreprise, est maintenant directrice générale de Téléfilm. Cette nomination constitue d’ailleurs un autre événement marquant de l’année 2009-2010. Gestionnaire accomplie, M me Brabant est une personne de vision et ouverte au changement. Elle est également la première femme à accéder à la direction générale de Téléfilm.

Téléfilm et le marché international

Ayant fait une priorité du développement international, le conseil s’est montré particulièrement attentif, au cours de l’année 2009-2010, aux efforts consentis par Téléfilm pour aider nos entreprises canadiennes à vendre leurs productions sur différents marchés ou entreprendre des projets de coproduction. À ce chapitre, notons que l’organisation octroie déjà le quart de l’argent du Fonds du long métrage du Canada à des coproductions.

Notre présence à plusieurs rendez-vous internationaux, comme ceux de Berlin ou de Cannes, a généré des ventes et préventes de près de 18 millions de dollars de films canadiens à des acheteurs étrangers, et plus de 134 millions de dollars d’ententes de coproduction et de projets de coentreprise. Chaque dollar investi par Téléfilm dans le cadre de ces marchés internationaux a permis aux entreprises canadiennes de réaliser 16 dollars de ventes.

Enfin, pour stimuler encore plus les coproductions, Téléfilm a suscité l’aboutissement d’une entente internationale d’aide au développement cinématographique et a entrepris, avec Patrimoine canadien, des pourparlers visant à alléger les lignes directrices en ce domaine et faire en sorte qu’elles reflètent plus fidèlement les grands principes énoncés dans les traités internationaux en vigueur.

Téléfilm et l’avenir

La thématique Oser changer du présent rapport fait foi d’une intention commune des membres du conseil et de la direction de Téléfilm, celle de faire face aux nombreux changements qui caractérisent l’industrie de l’audiovisuel, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde.

Avec son plan d’entreprise 2006-2011, qui vient à terme le 31 mars prochain, Téléfilm poursuivait trois grands objectifs. D’abord, l’organisation faisait sienne une cible déjà inscrite dans la politique canadienne du long métrage : obtenir chaque année, pour les deux marchés linguistiques réunis, une part canadienne d’au moins 5 %, exprimée en termes de recettes-guichet. Ensuite, développer le potentiel de l’industrie en augmentant le pourcentage de financement privé et étranger. Enfin, revoir la gouvernance de Téléfilm, avec l’intention d’être plus efficaces, transparents et responsables, et de mieux servir nos clients.

Si ce troisième objectif, à mon humble avis, a été pleinement atteint, l’expérience démontre qu’il en a été autrement pour les deux premiers. À sa défense, il faut bien admettre que Téléfilm était loin d’en contrôler tous les paramètres.

Néanmoins, le cinéma d’un peuple est trop important pour que nous le laissions se développer en marge. Aussi, à l’aube d’un nouveau plan d’entreprise, nous devrons oser changer nos façons de faire, pour que les quêtes d’auditoires, surtout du côté anglophone, rejoignent davantage de cinéphiles. Il ne faut pas perdre de vue que près des trois quarts des budgets des productions canadiennes de longs métrages proviennent de fonds publics.

Oser changer ensemble

Il est prématuré, dans le cadre de ce message, d’esquisser les scénarios de changements actuellement à l’étude en vue du prochain plan d’entreprise. Mais il n’est pas trop tôt pour affirmer que nous multiplierons les efforts pour donner au cinéma canadien la place qui lui revient.

Nous avons trop d’images à montrer, trop d’émotions à communiquer, trop de créateurs de premier ordre à faire connaître pour baisser les bras. L’industrie du cinéma au Canada est vivante, vibrante, dynamique. Ses artisans veulent réussir et nous voulons les appuyer.

Merci à une grande équipe

Je veux d’abord remercier l’honorable James Moore et le ministère du Patrimoine canadien pour leur soutien à la cause de l’industrie audiovisuelle canadienne et pour l’intérêt qu’ils lui manifestent.

Je remercie mes collègues du conseil d’administration de leur dévouement et de leurs précieux conseils : M e Elise Orenstein, vice-présidente, M me Marlie Oden, présidente du comité de la planification stratégique et des communications, M. Yvon Bélanger, président du comité de vérification et des finances, M e Grant Machum qui préside le comité des candidatures, d’évaluation et de la gouvernance, ainsi que M. Tom Perlmutter, commissaire du gouvernement à la cinématographie et président de l’Office national du film du Canada, qui est membre d’office du conseil. J’en profite pour souhaiter la bienvenue à M. Ram Krishna Raju. Avec cette récente nomination, le conseil affiche maintenant complet.

Je remercie les membres de la direction et les employés de Téléfilm que je salue pour leur engagement de tous les instants.

Je remercie également les groupes de travail du Fonds du long métrage du Canada de leur précieuse contribution. Ces groupes, constitués de représentants d’entreprises, de syndicats et de guildes, nous offrent un précieux forum de consultation. Je salue aussi tous les artisans de l’industrie que j’ai eu la chance de côtoyer au cours du présent exercice, lors de tables rondes de consultation ou de rencontres informelles d’un bout à l’autre du pays.

Qu’on me permette finalement un coup de chapeau aux nombreux créateurs canadiens qui se sont distingués en 2009-2010 dans des productions qui ont fait notre fierté, chez nous comme à l’étranger.

Michel Roy
Président

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